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ANIMATION WORLD MAGAZINE - ISSUE 4.8 - NOVEMBER 1999

CNC un programme de soutien complet
(Suite de la page 1)

Des séries de format classique ou original
Les aides aux productions télévisuelles tous genres confondus, sont gérées au travers du Compte de Soutien à l'Industrie de Programmes audiovisuels (COSIP). Créé en 1986, il est alimenté par une taxe levée sur les abonnements et les recettes publicitaires des chaînes privées, et le produit de la redevance et des recettes publicitaires des chaînes publiques. Les apports du COSIP se divisent en trois : les aides automatiques, les avances sur aides automatiques et les aides sélectives.

Les aides automatiques concernent les producteurs ayant déjà produit et diffusé des oeuvres d'une durée supérieure à 5 heures sur les chaînes de télévision françaises. Leur montant dépend de la durée de l'oeuvre et des sommes investies à la minute. Elles peuvent être utilisées dans la production ou la préparation d'un nouveau projet dans un délai obligatoire de deux ans.

Les avances sur aides automatiques s'adressent aux producteurs qui ne détiennent pas de compte de soutien, lors d'une première production, par exemple. Celles-ci sont remboursables à 50 %.

Les aides sélectives sont accordées par une commission constituées de dix membres réunissant professionnels, télévisions et représentants des autorités concernées, pour des productions d'une durée inférieure à 5 heures, spéciaux TV ou séries courtes. Elles sont par conséquent réservées aux nouvelles entreprises ou à celles à faible volume de production. Par ailleurs celles-ci ne doivent pas être contrôlées par une entreprise disposant d'un compte de soutien ni dépendre d'une chaîne de télévision.

De plus, une commission interne au CNC octroie également une aide aux pilotes dont le montant varie entre 50 et 150 000 francs.

Afin d'encourager les coproductions, le gouvernement français qui avait mis en place un accord sur l'audiovisuel avec le Canada en 1983, y a ajouté une clause spécial animation en 1985. Ce mini traité propose chaque année trois millions de francs d'aide supplémentaire sous forme d'avances remboursables. En 1998, 23 projets se sont répartis la somme. Le Service du soutien aux industries de programme suit également de près l'évolution des besoins en formation. Il est le partenaire, aux côtés des organismes sociaux et institutionnels, des écoles et centres de formation spécialisés ainsi que des entreprises. L'animation, le compositing, le layout et le storyboard sont quatre des postes prioritaires. Le montant investi annuellement avoisine souvent les deux millions de francs.

Les enjeux du numérique
Les oeuvres multimédia et la vidéo disposent, elles aussi, d'une antenne spécifique. Elle est particulièrement chargée de supporter producteurs, éditeurs, constructeurs et prestataires de services afin qu'ils puissent s'adapter aux évolutions des techniques de l'image, du son et de ses supports.

La production expérimentale et les projets de recherche et développement reçoivent, à ce titre, une attention toute particulière.

F.A.E.L.L., série créée par Lyonel Kouro, produite par Dubois, avec le soutien du CNC. © Kouro-Duboi-Canal+. Crédit Canal+.

Pour la première, une subvention sélective concerne les techniques innovantes développées par les entreprises en vue de réalisation d'oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles. Celle-ci se base uniquement sur les dépenses afférant à l'utilisation et à l'expérimentation des techniques et se limite à un maximum de 20 %. Le château des singes, long métrage de Jean-François Laguionie ; les F.A.E.L. et Rolie Polie Olie, séries des sociétés Duboi et Metal Hurlant Productions ainsi que le pilote de Little big chef produit par Magic World Mystery en ont été les derniers bénéficiaires.

Rolie Polie Olie, aune autre série produite par Dubois, avec le soutien du CNC. © Nelvana Communications, In Trust. Crédit Disney.

Pour la recherche, un appel à projet vient tout récemment d'être lancé. Sous le nom de PRIAMM (Projet pour la Recherche et l'Innovation dans l'Audiovisuel et le Multimédia), il concrétise l'initiative conjointe du CNC et du Secrétariat d'Etat à l'Industrie pour rapprocher le monde des entreprises et celui des laboratoires et centres de recherche. Cette nouvelle procédure est principalement centrée sur la mise au point d'outils ou de procédés de fabrication. Un comité d'orientation et de prospective regroupant professionnels, chercheurs et administrations est chargé de réfléchir sur les axes de recherche prioritaire, tandis qu'un comité composé exclusivement de représentants des administrations (pour des raisons de confidentialité) est chargé de se prononcer sur les projets.

L'animation et l'image de synthèse figurent en bonne place dans ces préoccupations, certaines directions spécifiques ont été soulignées comme l'intégration 2D/3D, les outils de gestion de production, les outils d'assistance à la préproduction, la saisie du mouvement, la modélisation, la simulation physique, le rendu, et la synchronisation des voix.

L'importance de la diffusion
Pour compléter ces différentes actions, le Centre National de la Cinématographie reste également très attentif à la diffusion des films. En premier lieu, les distributeurs disposent de diffférentes possiblilités d'aides. L'une est destinée à l'entreprise soit pour la réalisation de son programme de sorties de films (avance remboursable pour un minimum de 4 films par an) soit pour ses dépenses de structure (subvention). L'autre s'attribue film par film sous forme de prêt pour les frais de promotion et d'édition ou de prise en charge de tirage de copie. Le Château des singes et Kirikou et la sorcière, les deux derniers longs métrages d'animation français ont pu en bénéficier à différents titres. Il existe également toute une série d'encouragements pour la diffusion des films de patrimoine ou de cinématographies peu connues ainsi que pour les programmes à l'intention des enfants.

Des mesures accompagnent aussi les projets d'édition vidéo ainsi que ceux qui contribuent à l'exportation des films via les marchés ou les festivals internationaux. Dans cet optique, plusieurs structures se réjouissent du partenariat du CNC telles qu'Unifrance films, TVFI, L'Association Française du Cinéma d'Animation ou le festival international du film d'animation d'Annecy.

A travers l'ensemble de cette politique, c'est plus de 190 millions de francs qui sont attribués à l'ensemble de l'animation française. Un effort indispendable sans lequel la profession n'aurait jamais pu montrer ses qualités et son dynamisme au plan international.

Pour de plus amples renseignements contacter :

à la Direction de l'audiovisuel :

Service du soutien aux industries de programmes
Service Animation : (33) 01 44 34 34 20

Service des industries, du multimédia et de la vidéo : (33) 01 44 34 34 19

à la Direction du cinéma :

Service des aides sélectives :(33) 01 44 34 38 08

Scénariste de formation, Valérie Hamon-Rivoallon s'adonne au journalisme à partir de 1988. Attachée à la rédaction de BREF, le magazine du court métrage, elle se spécialise en cinéma d'animation en 1993. Elle collabore également à la programmation artisitique de divers festivals, et présente un programme mensuel à la radio, "Bulles de Reves."

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Note: Les lecteurs peuvent contacter les contributeurs d'Animation World Magazine en adressant un e-mail à : editor@awn.com.